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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/330

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Mascarille, se sentant battre

Ahi ! ahi ! ahi ! vous ne m’aviez pas dit que les coups en seroient aussi.

Jodelet

Ahi ! ahi ! ahi !

La Grange

C’est bien à vous, infâme que vous êtes, à vouloir faire l’homme d’importance !

Du Croisy

Voilà qui vous apprendra à vous connoître.



Scène XV

Cathos, Madelon, Lucile, Célimène, Mascarille, Jodelet, Marotte, violons.
Madelon

Que veut donc dire ceci ?

Jodelet

C’est une gageure.

Cathos

Quoi ! vous laisser battre de la sorte !

Mascarille

Mon Dieu ! je n’ai pas voulu faire semblant de rien ; car je suis violent, et je me serois emporté.

Magdelon

Endurer un affront comme celui-là, en notre présence !

Mascarille

Ce n’est rien : ne laissons pas d’achever. Nous nous connoissons il y a longtemps ; et entre amis, on ne va pas se piquer pour si peu de chose.



Scène XVI

Du Croisy, la Grange, Mascarille, Jodelet, Madelon, Cathos, Célimène, Lucile, Mascarille, Jodelet, Marotte, violons.
La Grange

Ma foi, marauds, vous ne vous rirez pas de nous, je vous promets. Entrez, vous autres.


Trois ou quatre spadassins entrent.


Magdelon

Quelle est donc cette audace, de venir nous troubler de la sorte dans notre maison ?