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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/350

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Oui, son mari vous dis-je, et mari très marri,
Vous en savez la cause et je m’en vais l’apprendre
Sur l’heure à ses parents.



===Scène X===

Lélie
, seul.

Sur l’heure à ses parents.Ah ! que viens-je d’entendre ?
On me l’avait bien dit, et que c’était de tous
L’homme le plus mal fait qu’elle avait pour époux.
Ah ! quand mille serments de ta bouche infidèle
Ne m’auraient pas promis une flamme éternelle,
Le seul mépris d’un choix si bas et si honteux
Devait bien soutenir l’intérêt de mes feux
Ingrate, et quelque bien… Mais ce sensible outrage
Se mêlant aux travaux d’un assez long voyage,
Me donne tout à coup un choc si violent,
Que mon cœur devient faible et mon corps chancelant.



===Scène XI===

Lélie, la femme de Sganarelle.


La femme de Sganarelle
, se tournant vers Lélie.

Malgré moi mon perfide… Hélas ! quel mal vous presse,
Je vous vois prêt Monsieur à tomber en faiblesse.

Lélie

C’est un mal qui m’a pris assez subitement.

La femme de Sganarelle

Je crains ici pour vous l’évanouissement,
Entrez dans cette salle en attendant qu’il passe.

Lélie

Pour un moment ou deux, j’accepte cette grâce.



===Scène XII===

Sganarelle et le parent de sa femme.


Le parent

D’un mari sur ce point j’approuve le souci ;