de lui. Vous connaissez l’homme, et sa naturelle paresse à soutenir la conversation. Elle l’avait invité à souper comme bel esprit, et jamais il ne parut si sot, parmi une demi-douzaine de gens à qui elle avait fait fête de lui, et qui le regardaient avec de grands yeux, comme une personne qui ne devait pas être faite comme les autres. Ils pensaient tous qu’il était là pour défrayer la compagnie de bons mots ; que chaque parole qui sortait de sa bouche devait être extraordinaire ; qu’il devait faire des impromptus sur tout ce qu’on disait, et ne demander à boire qu’avec une pointe. Mais il les trompa fort par son silence ; et la dame fut aussi mal satisfaite de lui que je le fus d’elle.
Tais-toi, je vais la recevoir à la porte de la chambre.
Encore un mot. Je voudrais bien la voir mariée avec le marquis dont nous avons parlé. Le bel assemblage que ce serait d’une précieuse et d’un turlupin !
Veux-tu te taire ? La voici.
Scène III
Climène, Uranie, Élise, Galopin.
Vraiment, c’est bien tard que…
Hé ! de grâce, ma chère, faites-moi vite donner un siège.
Un fauteuil promptement.
Ah ! mon Dieu !
Qu’est-ce donc ?
Je n’en puis plus.
Qu’avez-vous ?
Le cœur me manque.
Sont-ce vapeurs qui vous ont prise ?