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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/637

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LA CRITIQUE DE L’ÉCOLE DES FEMMES

Le Marquis

La, la, la, la, lare, la, la, la, la, la, la.

Dorante

Je ne sais pas si…

Le Marquis

La, la, la, la, lare, la, la, la, la, la, la, la.

Uranie

Il me semble que…

Le Marquis

La, la, la, lare, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la.

Uranie

Il se passe des choses assez plaisantes dans notre dispute. Je trouve qu’on en pourrait bien faire une petite comédie, et que cela ne serait pas trop mal à la queue de l’École des Femmes.

Dorante

Vous avez raison.

Le Marquis

Parbleu, chevalier, tu jouerais là dedans un rôle qui ne te serait pas avantageux.

Dorante

Il est vrai, marquis.

Climène

Pour moi, je souhaiterais que cela se fît, pourvu qu’on traitât l’affaire comme elle s’est passée.

Élise

Et moi, je fournirais de bon cœur mon personnage.

Lysidas

Je ne refuserais pas le mien, que je pense.

Uranie

Puisque chacun en serait content, chevalier, faites un mémoire de tout, et le donnez à Molière, que vous connaissez, pour le mettre en comédie.

Climène

Il n’aurait garde, sans doute, et ce ne serait pas des vers à sa louange.

Uranie

Point, point ; je connais son humeur : il ne se soucie pas qu’on fronde ses pièces, pourvu qu’il y vienne du monde.

Dorante

Oui. Mais quel dénouement pourrait-il trouver à ceci ? Car