Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/667

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Et moi aussi, Dieu me sauve !

Mademoiselle du Parc

« Pour moi, j’y payerai de ma personne comme il faut ; et je réponds d’une bravoure d’approbation, qui mettra en déroute tous les jugements ennemis. C’est bien la moindre chose que nous devions faire, que d’épauler de nos louanges le vengeur de nos intérêts.

Mademoiselle Molière

« C’est fort bien dit.

Mademoiselle de Brie

« Et ce qu’il nous faut faire toutes.

Mademoiselle Béjart

« Assurément.

Mademoiselle du Croisy

« Sans doute.

Mademoiselle Hervé

« Point de quartier à ce contrefaiseur de gens.

Molière

« Ma foi, Chevalier, mon ami, il faudra que ton Molière se cache.

Brécourt

« Qui, lui ? Je te promets, Marquis, qu’il fait dessein d’aller, sur le théâtre, rire avec tous les autres du portrait qu’on a fait de lui.

Molière

« Parbleu ! ce sera donc du bout des dents qu’il y rira.

Brécourt

« Va, va, peut-être qu’il y trouvera plus de sujets de rire que tu ne penses. On m’a montré la pièce ; et comme tout ce qu’il y a d’agréable sont effectivement les idées qui ont été prises de Molière, la joie que cela pourra donner n’aura pas lieu de lui déplaire, sans doute ; car, pour l’endroit où on