Bon. Voilà ce qu’il nous faut, qu’un compliment de créancier. De quoi s’avise-t-il de nous venir demander de l’argent ; et que ne lui disais-tu que monsieur n’y est pas ?
Il y a trois quarts d’heure que je lui dis ; mais il ne veut pas le croire, et s’est assis là-dedans pour attendre.
Qu’il attende tant qu’il voudra.
Non, au contraire, faites-le entrer. C’est une fort mauvaise politique que de se faire celer aux créanciers. Il est bon de les payer de quelque chose ; et j’ai le secret de les renvoyer satisfaits sans leur donner un double.
Scène III
Ah ! monsieur Dimanche, approchez. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d’abord ! J’avais donné ordre qu’on ne me fît parler à personne ; mais cet ordre n’est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi.
Monsieur, je vous suis fort obligé.
Parbleu ! coquins, je vous apprendrai à laisser monsieur Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens.
Monsieur, cela n’est rien.
Comment ! vous dire que je n’y suis pas, à monsieur Dimanche, au meilleur de mes amis !
Monsieur, je suis votre serviteur. J’étais venu…
Allons vite, un siège pour monsieur Dimanche.