une fois d’être persuadé que je suis tout à vous, et qu’il n’y a rien au monde que je ne fisse pour votre service[1].
Scène IV
Il faut avouer que vous avez en monsieur un homme qui vous aime bien.
Il est vrai ; il me fait tant de civilités et tant de compliments, que je ne saurais jamais lui demander de l’argent.
Je vous assure que toute sa maison périrait pour vous ; et je voudrais qu’il vous arrivât quelque chose, que quelqu’un s’avisât de vous donner des coups de bâton, vous verriez de quelle manière…
Je le crois ; mais, Sganarelle, je vous prie de lui dire un petit mot de mon argent.
Oh ! ne vous mettez pas en peine, il vous payera le mieux du monde.
Mais vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier.
Fi ! ne me parlez pas de cela.
Comment ? Je…
Ne sais-je pas bien que je vous dois ?
Oui. Mais…
Allons, monsieur Dimanche, je vais vous éclairer.
Mais, mon argent…
Vous moquez-vous ?
- ↑ Cette scène est tout entière de l’invention de Molière.