même a pris ; elle a résolu sa retraite, et nous avons été touchés tous deux en même temps.
Sa retraite ne peut nous satisfaire, pouvant être imputée au mépris que vous feriez d’elle et de notre famille ; et notre honneur demande qu’elle vive avec vous.
Je vous assure que cela ne se peut. J’en avais, pour moi, toutes les envies du monde ; et je me suis, même encore aujourd’hui, conseillé au ciel pour cela ; mais lorsque je l’ai consulté, j’ai entendu une voix qui m’a dit que je ne devais point songer à votre sœur, et qu’avec elle, assurément, je ne ferais point mon salut.
Croyez-vous, don Juan, nous éblouir par ces belles excuses ?
J’obéis à la voix du ciel.
Quoi ! vous voulez que je me paye d’un semblable discours ?
C’est le ciel qui le veut ainsi.
Vous aurez fait sortir ma sœur d’un couvent pour la laisser ensuite ?
Le ciel l’ordonne de la sorte.
Nous souffrirons cette tache en notre famille ?
Prenez-vous-en au ciel.
Hé quoi ! toujours le ciel !
Le ciel le souhaite comme cela.
Il suffit, don Juan, je vous entends. Ce n’est pas ici que je veux vous prendre, et le lieu ne le souffre pas ; mais, avant qu’il soit peu, je saurai vous trouver.
Vous ferez ce que vous voudrez ; vous savez que je ne