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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/160

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mès
Je soutiens que l’émétique la tuera.

M. des Fonandrès
Et moi, que la saignée la fera mourir.

M. Tomès
C’est bien à vous de faire l’habile homme.

M. des Fonandrès
Oui, c’est à moi, et je vous prêterai le collet en tout genre d’érudition.

M. Tomès
Souvenez-vous de l’homme que vous fîtes crever ces jours passés.

M. des Fonandrès
Souvenez-vous de la dame que vous avez envoyée en l’autre monde, il y a trois jours.

M. Tomès
Je vous ai dit mon avis.

M. des Fonandrès
Je vous ai dit ma pensée.

M. Tomès
Si vous ne faites saigner tout à l’heure votre fille, c’est une personne morte. (Il sort.)

M. des Fonandrès
Si vous la faites saigner, elle ne sera pas en vie dans un quart d’heure. (Il sort.)



Scène 5

Sganarelle, Messieurs Macroton et Bahys, médecins.

Sganarelle
À qui croire des deux ? et quelle résolution prendre sur des avis si opposés ? Messieurs, je vous conjure de déterminer mon esprit, et de me dire, sans passion, ce que vous croyez le plus propre à soulager ma fille.

M. Macroton. Il parle en allongeant ses mots.
Mon-si-eur. dans. ces. ma-ti-è-res. là. il. faut. pro-cé-der. a-vec-que. cir-cons-pec-ti-on. et. ne. ri-en. fai-re. com-me. on. dit.