Et que veux-tu, pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ?
Tout ce qu’il te plaira.
J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras…
Mets-les à terre.
Qui me demandent à toute heure du pain.
Donne-leur le fouet : quand j’ai bien bu et bien mangé, je veux que tout le monde soit soûl dans ma maison.
Et tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?
Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît.
Que j’endure éternellement tes insolences et tes débauches ?
Ne nous emportons point, ma femme.
Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ?
Ma femme, vous savez que je n’ai pas l’ame endurante, et que j’ai le bras assez bon.
Je me moque de tes menaces.
Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire.
Je te montrerai bien que je ne te crains nullement.
Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose[1].
- ↑ Dicton populaire qui se trouve dans la Comédie des Proverbes, d’Adrien de Montluc : « Si tu m’importunes davantage, tu me déroberas un soufflet. »