Compère, je vous demande pardon de tout mon cœur. Faites, rossez, battez comme il faut votre femme ; je vous aiderai si vous le voulez.
Il ne me plaît pas, moi.
Ah ! c’est une autre chose.
Je la veux battre, si je le veux ; et ne la veux pas battre, si je ne le veux pas.
Fort bien.
C’est ma femme et non pas la vôtre.
Sans doute.
Vous n’avez rien à me commander.
D’accord.
Je n’ai que faire de votre aide.
Très volontiers.
Et vous êtes un impertinent de vous ingérer des affaires
d’autrui. Apprenez que Cicéron dit qu’entre l’arbre et le
doigt il ne faut point mettre l’écorce.
(Il le chasse ; ensuite il revient vers sa femme et lui dit en lui pressant la main.)
Scène 3
Oh çà ! faisons la paix nous deux. Touche là.
Oui, après m’avoir ainsi battue !
Cela n’est rien. Touche.
Je ne veux pas.