À quoi bon nier ce qu’on sait ?
Pourquoi toutes ces fraimes-là ? À quoi est-ce que ça vous sert ?
Messieurs, en un mot autant qu’en deux mille, je vous dis que je ne suis point médecin.
Vous n’êtes point médecin ?
Non.
V’s n’êtes pas médecin ?
Non, vous dis-je.
Puisque vous le voulez, il faut donc s’y résoudre.
(Ils prennent chacun un bâton, et le frappent.)
Ah ! ah ! ah ! messieurs, je suis tout ce qu’il vous plaira.
Pourquoi, monsieur, nous obligez-vous à cette violence ?
À quoi bon nous bailler la peine de vous battre ?
Je vous assure que j’en ai tous les regrets du monde.
Par ma figué ! j’en sis fâché, franchement.
Que diable est ceci, messieurs ? De grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin ?
Quoi ! vous ne vous rendez pas encore, et vous vous défendez d’être médecin ?
Diable emporte si je le suis !
Il n’est pas vrai qu’ous sayez médecin ?