Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/293

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Lucas

Et oui, de par tous les diantres, je l’ai vu, et ma femme aussi.

Géronte

Où est-ce donc qu’il peut être ?

Lucas

Je ne sais ; mais je voudrois qu’il fût à tous les guèbles.

Géronte

Va-t’en voir un peu ce que fait ma fille ?



Scène V

Sganarelle, Léandre, Géronte
Géronte

Ah ! monsieur, je demandois où vous étiez.

Sganarelle

Je m’étois amusé dans votre cour à expulser le superflu de la boisson. Comment se porte la malade ?

Géronte

Un peu plus mal depuis votre remède.

Sganarelle

Tant mieux ; c’est signe qu’il opère.

Géronte

Oui ; mais en opérant, je crains qu’il ne l’étouffe

Sganarelle

Ne vous mettez pas en peine ; j’ai des remèdes qui se moquent de tout, et je l’attends à l’agonie.

Géronte, montrant Léandre.

Qui est cet homme-là que vous amenez ?

Sganarelle, faisant des signes avec la main pour montrer que c’est son apothicaire.

C’est…

Géronte

Quoi ?

Sganarelle

Celui…

Géronte

Hé !

Sganarelle

Qui…

Géronte

Je vous entends.