Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

faire à madame ? Allons, que l’on sorte de là, si vous voulez que je vous mette en prison.

PRMIER SUISSE.

Parti, pon, toi ne l’afoir point.

SECOND SUISSE.

Parti, pon aussi ; toi ne l’afoir point encore.


Scène V.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, UN EXEMPT, DEUX ARCHERS.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Je vous suis bien obligée, monsieur, de m’avoir délivrée de ces insolents.

L’EXEMPT.

Ouais ! voilà un visage qui ressemble bien à celui que l’on m’a dépeint.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Ce n’est pas moi, je vous assure.

L’EXEMPT.

Ah ! ah ! qu’est-ce que veut dire… ?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Je ne sais pas.

L’EXEMPT.

Pourquoi donc dites-vous cela ?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Pour rien.

L’EXEMPT.

Voilà un discours qui marque quelque chose ; et je vous arrête prisonnier.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC

Hé ! monsieur, de grâce !

L’EXEMPT.

Non, non : à votre mine et à vos discours, il faut que vous soyez ce monsieur de Pourceaugnac, que nous cherchons, qui se soit déguisé de la sorte ; et vous viendrez en prison tout à l’heure.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Hélas !