Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/172

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Soucis, Chagrins et Tristesse ;
Venez, venez, Ris et Jeux,
Plaisir, Amour et Tendresse ;
Ne songeons qu’à nous réjouir :
La grande affaire est le plaisir.

CHŒUR DE MASQUES CHANTANTS.

Ne songeons qu’à nous réjouir :
La grande affaire est le plaisir.

L’EGYPTIENNE.

À me suivre tous ici
Votre ardeur est non commune
Et vous êtes en souci
De votre bonne fortune :
Soyez toujours amoureux,
C’est le moyen d’être heureux.

UN MASQUE, en Égyptien.

Aimons jusques au trépas,
La raison nous y convie.
Hélas ! si l’on n’aimoit pas,
Que seroit-ce de la vie ?
Ah ! perdons plutôt le jour,
Que de perdre notre amour.

L’ÉGYPTIEN.

Les biens,

L’ÉGYPTIENNE.

La gloire,

L’ÉGYPTIEN.

Les grandeurs,

L’ÉGYPTIENNE.

Les sceptres qui font tant d’envie,

L’ÉGYPTIEN.

Tout n’est rien, si l’amour n’y mêle ses ardeurs.

L’ÉGYPTIENNE.

Il n’est point, sans l’amour, de plaisir dans la vie.

TOUS LES DEUX ENSEMBLES.

Soyons toujours amoureux,
C’est le moyen d’être heureux.

LE CHŒUR.

Sus, sus, chantons ensemble ;
Dansons, sautons, jouons-nous.