Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/597

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tircis.

Si d’un peu d’amitié tu payeras mes vœux.

dorilas.

Si tu seras sensible à mon ardeur fidèle.

climène et daphné.

     Voilà Flore qui nous appelle.

tircis et dorilas.

Ce n’est qu’un mot, un mot, un seul mot que je veux.

tircis.

Languirai-je toujours dans ma peine mortelle ?

dorilas.

Puis-je espérer qu’un jour tu me rendras heureux ?

climène et daphné.

     Voilà Flore qui nous appelle.


Scène III.

FLORE ; DEUX ZÉPHYRS, dansants ; CLIMÈNE, DAPHNÉ, TIRCIS, DORILAS ; BERGERS ET BERGÈRES de la suite de Tircis et Dorilas, chantants et dansants.
PREMIÈRE ENTRÉE DE BALLET.
Toute la troupe des bergers et des bergères va se placer en cadence autour de Flore.
climène.

     Quelle nouvelle parmi nous,
Déesse, doit jeter tant de réjouissance ?

daphné.

     Nous brûlons d’apprendre de vous
     Cette nouvelle d’importance.

dorilas.

     D’ardeur nous en soupirons tous.

climène, daphné, tircis, dorilas.

     Nous en mourons d’impatience.

flore.

     La voici ; silence, silence !
Vos vœux sont exaucés, LOUIS est de retour ;
Il ramène en ces lieux les plaisirs et l’amour,
Et vous voyez finir vos mortelles alarmes.
Par ses vastes exploits son bras voit tout soumis ;
     Il quitte les armes,
     Faute d’ennemis.