si méchantes nouvelles ; mais aussi bien les auriez-vous apprises de quelque autre ; et, puisque votre frère est fort malade…
Monsieur, ne m’en dites pas davantage ; je suis votre servante, et vous rends grâce de la peine que vous avez prise.
Ma foi, sans aller chez le notaire, voilà le certificat de mon cocuage. Ah, ah ! madame la carogne, je vous trouve avec un homme, après toutes les défenses que je vous ai faites, et vous me voulez envoyer de Gemini en Capricorne[1].
Eh bien, faut-il gronder pour cela ? Ce monsieur vient de m’apprendre que mon frère est bien malade : où est le sujet de querelle ?
Ah ! Le voilà venu ; je m’étonnois bien si nous aurions longtemps du repos.
Vous vous gâtez, par ma foi, toutes deux, mesdames les carognes : toi, Cathau, tu corromps ma femme ; depuis que tu la sers, elle ne vaut pas la moitié de ce qu’elle valoit.
Vraiment oui, vous la baillez bonne.
Laisse là cet ivrogne ; ne vois-tu pas qu’il est si soûl qu’il ne sait ce qu’il dit ?
Scène V
Ne voilà pas encore mon maudit gendre qui querelle ma fille !
Il faut savoir ce que c’est.
Eh quoi ! toujours se quereller ! vous n’aurez point la paix dans votre ménage ?
- ↑ Deux signes du zodiaque.