Page:Molière - L’Avare 1669.djvu/56

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Cela est vrai. << Mais, comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, et que pour faire plaisir à l’emprunteur il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre sur le pied du denier cinq, il conviendra que ledit premier emprunteur paye cet intérêt sans préjudice du reste, attendu que ce n’est que pour l’obliger que ledit prêteur s’engage à cet emprunt."

Cléante

Comment diable ! Quel Juif, quel Arabe est-ce là ? C’est plus qu’au denier quatre.

La Flèche

Il est vrai, c’est ce que j’ai dit. Vous avez à voir là-dessus.

Cléante

Que veux-tu que je voie ? J’ai besoin d’argent, et il faut bien que je consente à tout.

La Flèche

C’est la réponse que j’ai faite.

Cléante

Il y a encore quelque chose ?

La Flèche

Ce n’est plus qu’un petit article. << Des quinze mille francs qu’on demande, le prêteur