petite prière à vous faire. <(Il prend un air sévère.) J’ai un procès que je suis sûr le point de perdre, faute d’un peu d’argent, et vous pourriez facilement me procurer le gain de ce procès si vous aviez quelque bonté pour moi. Vous ne sauriez croire le plaisir qu’elle aura de vous voir. (Il prend un air gai.) Ah ! que vous lui plairez ! et que votre fraise à l’antique fera sur son esprit un effet admirable ! Mais surtout elle sera charmée de votre haut-de-chausses attaché au pourpoint avec des aiguillettes. C’est pour la rendre folle de vous, et un amant aiguilleté sera pour elle un ragoût merveilleux.
Certes, tu me ravis de me dire cela.
En vérité, monsieur, ce procès m’est d’une conséquence tout a fait grande. <(Il reprend son visage sévère.) Je suis ruinée si je le perds, et quelque petite assistance me rétablirait mes affaires. Je voudrais que vous eussiez vu le ravissement où elle était à m’entendre parler de vous. (Il reprend un air gai.) La joie éclatait dans ses yeux au récit de vos qualités, et je l’ai mise