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Page:Molière - Monsieur de Pourceaugnac, 1894.djvu/130

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verrez qu’elle changera de sentiment avant qu’il soit peu. Donnez-moi votre main. Allons.

Julie
Je ne…

Oronte
Ah ! que de bruit ! Çà, votre main, vous dis-je. Ah, ah, ah !

Éraste
Ne croyez pas que ce soit pour l’amour de vous que je vous donne la main : ce n’est que Monsieur votre père dont je suis amoureux, et c’est lui que j’épouse.

Oronte
Je vous suis beaucoup obligé, et j’augmente de dix mille écus le mariage de ma fille. Allons, qu’on fasse venir le Notaire pour dresser le contrat.

Éraste
En attendant qu’il vienne, nous pouvons jouir du divertissement de la saison, et faire entrer les masques que le bruit des noces de Monsieur de Pourceaugnac a attirés ici de tous les endroits de la ville.