Page:Molière - Monsieur de Pourceaugnac, 1894.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Monsieur de Pourceaugnac
Je n’en doute point.

Sbrigani
Ennemi de la fourberie.

Monsieur de Pourceaugnac
J’en suis persuadé.

Sbrigani
Et qui n’est pas capable de déguiser ses sentiments.

Monsieur de Pourceaugnac
C’est ma pensée.

Sbrigani
Vous regardez mon habit qui n’est pas fait comme les autres ; mais je suis originaire de Naples, à votre service, et j’ai voulu conserver un peu et la manière de s’habiller, et la sincérité de mon pays.

Monsieur de Pourceaugnac
C’est fort bien fait. Pour moi, j’ai voulu me mettre à la mode de la cour pour la campagne.

Sbrigani
Ma foi ! cela vous va mieux qu’à tous nos courtisans.

Monsieur de Pourceaugnac
C’est ce que m’a dit mon tailleur : l’habit est propre et riche, et il fera du bruit ici.

Sbrigani
Sans doute. N’irez-vous pas au Louvre ?