Page:Molière - Monsieur de Pourceaugnac, 1894.djvu/63

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tant tourner autour du pot ? Il faut savoir vitement le court ou le long d’une maladie

Éraste
Vous avez raison.

L’Apothicaire
Voilà déjà trois de mes enfants dont il m’a fait l’honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours et qui, entre les mains d’un autre, auraient langui plus de trois mois.

Éraste
Il est bon d’avoir des amis comme cela.

L’Apothicaire
Sans doute. Il ne me reste plus que deux enfants, dont il prend soin comme des siens ; il les traite et gouverne à sa fantaisie, sans que je me mêle de rien ; et le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout étonné que je les trouve saignés ou purgés par son ordre.

Éraste
Voilà des soins fort obligeants.

L’Apothicaire
Le voici, le voici, le voici qui vient.