vous avez conclu, que je ne l’aie dûment préparé pour cela, et mis en état de procréer des enfants bien conditionnés et de corps et d’esprit.
Oronte
Comment donc ?
Premier Médecin
Votre prétendu gendre a été constitué mon malade : sa maladie qu’on m’a donné à guérir est un meuble qui m’appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous déclare que je ne prétends point qu’il se marie, qu’au préalable il n’ait satisfait à la médecine, et subi les remèdes que je lui ai ordonnés.
Oronte
Il a quelque mal ?
Premier Médecin
Oui.
Oronte
Et quel mal, s’il vous plaît ?
Premier Médecin
Ne vous en mettez pas en peine.
Oronte
Est-ce quelque mal… ?
Premier Médecin
Les médecins sont obligés au secret : il suffit que je vous ordonne, à vous et à votre fille, de ne point célébrer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d’encourir la disgrâce de