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Page:Molière - Théâtre complet, 1922, tome01.djvu/29

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Qu’il n’est point de ressort qui pour votre ressource
Pût faire maintenant ouvrir la moindre bourse.
Mais tâchons de parler à Célie un moment,
Pour savoir là-dessus quel est son sentiment.
La fenêtre est ici.

LÉLIE

La fenêtre est ici.Mais Trufaldin pour elle
Fait de nuit et de jour exacte sentinelle ;
Prends garde.

MASCARILLE

La fenêtre est ici. Dans ce coin demeurons en repos.
Ô bonheur ! la voilà qui paraît à propos.


Scène III

LÉLIE, CÉLIE, MASCARILLE
LÉLIE

Ah ! que le ciel m’oblige en offrant à ma vue
Les célestes attraits dont vous êtes pourvue !
Et, quelque mal cuisant que m’aient causé vos yeux,
Que je prends de plaisir à les voir en ces lieux !

CÉLIE

Mon cœur, qu’avec raison votre discours étonne,
N’entend pas que mes yeux fassent tort à personne ;
Et si dans quelque chose ils vous ont outragé,
Je puis vous assurer que c’est sans mon congé.