Page:Molière - Théâtre complet, 1922, tome01.djvu/64

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Sans ce dernier malheur, ne m’avoûras-tu pas
Que j’avais fait merveille, et qu’en ce feint trépas
J’éludais un chacun d’un deuil si vraisemblable
Que les plus clairvoyants l’auraient cru véritable ?

MASCARILLE

Vous avez en effet sujet de vous louer.

LÉLIE

Et bien ! je suis coupable, et je veux l’avouer ;
Mais si jamais mon bien te fut considérable,
Répare ce malheur et me sois secourable.

MASCARILLE

Je vous baise les mains, je n’ai pas le loisir.

LÉLIE

Mascarille ! mon fils !

MASCARILLE

Mascarille ! mon fils ! Point.

LÉLIE

Mascarille ! mon fils ! Point.Fais-moi ce plaisir.

MASCARILLE

Non, je n’en ferai rien.

LÉLIE

Non, je n’en ferai rien.Si tu m’es inflexible,
Je m’en vais me tuer.

MASCARILLE

Je m’en vais me tuer.Soit, il vous est loisible.