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Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/102

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À la dernière récréation, elle lui avait dit :

— Ah, Rita, je t’ai parlé assez clairement ; il n’y a pas de plus grand bonheur en ce monde que celui de se caresser sous les jupes, lorsqu’on s’aime comme nous nous aimons ! Je serai punie ce soir, fais-toi punir de prison demain, je m’arrangerai pour te rejoindre dans ta cellule, nous nous caresserons à en mourir.

— Agathe, Agathe, depuis que tu me causes de ces choses, j’ai l’esprit à l’envers, je crois comme toi à ce bonheur ! Oh, te caresser, recevoir tes caresses, m’apparaît un délice inexprimable. Arrive ce qu’arrive ! Moi, si on nous surprend, on me chassera ! N’importe, je t’aime, j’ai envie de ces caresses, je te promets de me faire punir.

Et, le plan s’exécutant, les yeux effarés, ne distinguant rien, les cellules et le couloir de punition étant plongés dans la plus complète obscurité, Rita entendit le grincement de la porte qui s’ouvrait, un pas léger qui s’approchait, sentit une main qui courait sur son lit, elle saisit cette main et murmura :