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Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/144

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jupes, des pantalons, des peignoirs, tout ce qu’elle avait désigné, il le lui avait acheté, la guidant il est vrai de son goût et de son expérience : elle allait se trouver ébouriffante, selon son expression, elle épaterait les camarades de la pension dans ses toilettes, quand elle les verrait.

Dans son plaisir, elle trépignait de rentrer avenue de Friedland, après le dîner, ne voulant pas d’autres distractions pour cette soirée, que celle de placer dans ses armoires, dans ses tiroirs, toutes les belles choses dont elle devenait la propriétaire, et que Célestin recommanda bien au magasin d’expédier de suite.

Le service n’habitait pas l’appartement : il logeait au sixième. Célestin et sa pupille étaient donc libres d’agir à leur guise.

L’agitation, la fièvre de Rita inspirèrent à Célestin la crainte qu’elle ne se fatiguât trop ! En somme, c’était une enfant, quatorze ans et demi, et il avait bien résolu de la respecter cette nuit, de l’engager au repos dès qu’elle