Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/43

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ble, et quand j’y serai, nous nous amuserons tous les trois.

Il resta sans trouver un mot devant cette assurance.

— Tu la retireras, dis, reprit-elle ?

— À quel titre ?

— On ne veut pas la garder à la pension, n’est-ce pas ? Tu diras que tu es un de ses parents : au besoin, j’écrirai à mon oncle qui l’assurera, et tu l’emmèneras.

— Mais, ça ne se passe pas ainsi ?

— Je t’assure que si. Je commencerai par prévenir ces dames et Rita : tu leur conteras que tu arrives d’Amérique, que tu es son cousin. Le père et la mère te l’ont confié en mourant.

— Que faisaient-ils ?

— Le père s’occupait d’agriculture, la mère de rien, elle était toujours malade.

— L’enfant est peut-être maladive ?

— Rita ! Elle est superbe ! Tu l’aimeras, j’en suis sûre.

— Tu es folle.

— Je le suis, d’elle.

Connaissait-elle déjà l’argument irrésistible, elle se replaça à cheval sur ses