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Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/65

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replis de la raie ; dans ses mains fureteuses qui couraient des cuisses à la ceinture, aux mollets, palpant les chairs, scrutant la fermeté des membres, il poursuivait son délire de possession, en favorisant la possibilité par le mol abandon qu’il procurait à la fillette, par la complicité des muscles féminins se rendant à l’appel des muscles masculins.

La tête sur les bras, le cul bien en évidence, elle ne cessait de le manœuvrer dans la béatitude des caresses qu’elle recevait ; elle l’enrageait par des courtes interjections, par des mots tendres, des propos d’approbation, où elle s’ingéniait à pénétrer dans ses plus secrètes pensées, afin de les encourager.

Prétendre qu’il avait là une femme à sa disposition, il ne pouvait en avoir l’illusion : les gras manquaient, les arêtes s’affichaient encore vives, mais il se dégageait de cette nature une telle précocité, une telle inspiration de débauches, que le plaisir ne se souciait plus des charmes de la femme, et recherchait l’anéantissement des sexes, avec la mort au bout s’il le fallait, dans une étreinte monstrueuse