Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/91

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solues, et apporta tout son art à séduire Rita.

Séduire n’était pas trop difficile ; satisfaire le but de cette séduction apparaissait impossible.

L’institution Maupinais avait cette supériorité sur bien d’autres, c’est qu’on n’y laissait jamais les élèves livrées à elles-mêmes ; même la nuit, la surveillance s’y exerçait incessante, grâce à ce que les trois demoiselles Maupinais dormant très peu, passaient presque à tous les instants dans les chambrées.

Un seul point était faible, le point punition.

Ces punitions se divisaient en trois degrés : 1o la privation de récréation ou de sortie ; 2o cette privation, aggravée d’un travail à faire ; 3o la claustration dans une chambrette noire au grenier, pour un certain nombre de jours.

Pour ces trois sortes de punitions, les élèves relevaient de la surveillance d’une servante-maîtresse, appelée Tinette, fille de trente à trente-cinq ans, pas jolie, mais petite, robuste, prête à frapper si on l’asticotait, sûre de l’impunité auprès