Page:Momas - Association de demi-vierges, tome 2.djvu/43

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— Elle n’y est sans doute plus ?

— Oh, il y a longtemps.

— Pourquoi ne m’avez-vous pas parlé de cette aventure ?

— Elle est si ancienne ! En se faisant lécher par moi, elle m’a dit de me défier plus tard des garçons, qu’ils enfonçaient une petite machine entre les cuisses, qu’ils dépucelaient ainsi les filles et leur jetaient des enfants dans le ventre, qu’on avait ensuite toutes sortes d’ennuis : « Quand tu seras grande comme moi, ajouta-t-elle, amuse-toi avec tes amies et jamais avec des hommes. »

— Elle vous a donné de détestables conseils, elle est cause de votre péché avec Reine, elle entraînerait votre perte, si vous ne m’écoutiez pas. Mon enfant, je vous en conjure, il faut à tout prix cesser ces pratiques, et si, malgré tout, la nature est plus forte que la raison, mieux vaut encore faire comme les anglaises, et choisir dans votre entourage un homme sérieux, discret, qui vous procurera un avant-goût des plaisirs et des jouissances qu’on éprouve avec le mâle, et cela sans danger aucun de