toi… Mais ces questions que tu me poses ?… Ah ! ça, est-ce que mon godmiché aurait réveillé en toi ces belles ardeurs du pensionnat ?…
— J’avoue que je serais heureuse d’être sincèrement aimée par quelque beau garçon !… répondit Hélène…
— Sais-tu que tu vas me rendre jalouse !
— Jalouse, allons donc ! mais tu es folle !…
— Est-ce que je ne t’aime pas sincèrement moi, ma chérie ? reprit Suzanne, en étreignant sa compagne entre ses bras robustes… Mon affection profonde, sans partage, ne te serait-elle pas absolument suffisante ?
— Oh ! dame, non, fit Hélène, souriante…
— Tu me fais beaucoup de mal…
— Que veux-tu ! je n’ai point encore passé par les bras d’un homme passionné, moi, et ce doit être si bon de se savoir comprise !…
— Tu m’étonnes, Hélène…
— Comment cela ?