Page:Momas - Voluptés bizarres, 1893.djvu/54

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— Eh bien ! je ressens au cœur un grand trouble… Je suis anxieux, lorsque je me demande s’il m’est permis de vous aimer !…

— Vous m’aimez ?

— Cela ne vous froisse pas ?…

— Mais non, je vous assure…

— Vous me rendez trop heureux, fit Raoul, en prenant doucement la taille de la jeune femme, qu’il attira contre lui, continuant de marcher à petits pas… Ainsi, votre mari ne serait point un obstacle, et je pourrais espérer ?…

— Mais oui, mon ami, tout ce que vous voudrez !…

— Hélène, Hélène, vous me transportez !…

— Tant mieux !…

Derrière eux, le Russe et Suzanne riaient aux éclats…

— À la bonne heure, ça va bien, ça va même mieux que ça, disait Pinoskoff à sa maîtresse… Ce Raoul a le diable au corps,