Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 2.djvu/220

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I 210 · .A LIVRE II, CHAP. VII ` croire la relation Latiue,_pendant la mêlée, un ‘corps · d’Arp¢miens,>sép_ai·é de _l’armée principale des Romains, ' · avait attaqué le camp des ·Épirotes, à peu près dégarni, Y \ V _et l’avait incendié. Dans tous les cas, c'est à tort que les ` , ~ Romains ont soutenu, depuis, que la journée était de- meurée indécise`. Leur armée avait dû, cela est certain, re- passer la rivière ; et Pyrrhus était resté maître du champ de bataille. Les Romains avaient perdu, au dire des Grecs, six mille hommes, et Pyrrhus trois mille cinq \ cent cinq‘. Pyrrhus avait eu le bras percé d’outre en out1·e d’un coup de javelot, en combattant, suivant son habitude,] au plus fort de la mêlée. Quoi qu’il en soit, Q ` victorieux cette fois _encore, il avait cueilli d’inutiles lauriers. Général ou soldat, il remportait l’honneur de la journée, mais sans avancer d’un pas ses affaires ' . politiques. Il lui fallait un succès éclatant, qui entraînât I la dispersion de l'armée romaine; et, donnant l’occasion · . et l’impulsion attendues peut—être, transformât en ré- i volte ouverte-les hésitations de bon nomb1·e des alliés de la République. Au lieu de cela, les légions continuaient A à lui tenir tête : les confédérés Romains ne bougeaient . pas; l'arméeGrecque, qui n’était rien sans son chef, de- _ meurait paralysée pendant le temps d?inaction que lui i imposait sa blessure. Cette seconde campagne était, pour ainsi dire, perdue. L’hiver vint, et le roi se retira à Tarente; les Romains, cette fois, campant en Apulie. · · Lejour se faisait de plus `en plus sur la situation. Les ' ressources militaires faisaient défaut à Pyrrhus, compa} I 1·ées.à celles de Rome; de même, dans l'ordre poliy l Ces- chitïres sont vraisemblables. La relation Romaine dit bien qu’il y eût, de chaque côté, 15,000 hommes hors de combat, tant tués que blessés : une version postérieure compte 5,000 morts chez les Ro- F mains, et 20,000 chez les Grecs. Il n'est point hors de propos_d‘uppe~ · . · ler ici l’attenti0n sur un des·rarcs cas où le controle est p0=sible. et _ . de verifier par la combien sont peu croyables d’ordinaire _les chiffres _ donncspar les annalistes romains. Chez eux le mensonge va croissant ' comme [avalanche [Crœci; eunglp], _ _ ,_ __ _ _ _ I