Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/101

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I L’ITALIE ur SES-FRONTIERES NATURELLES 97 ` a ` I corsaires s’em parent de l’île riche etpuissante de Cbrcyre. ' _ · Les plaintes des marchands italiens, les demandes de L ` · secoursldes Apolloniates, anciens amis de Rome, les I supplications des Iss0’ems,,assiegés dans leurîle, décident - ( enfin le Sénat à envoyer à Scodra une ambassade. Les l · fares 'Gains et Lucius Corzmcanius viennent demander . au roi Agronjde cesser ses déprédations. Celui·ci répond ` · . que, selon la loi illyrienne, la piraterie est métier per-· mis, etque son gouvernement n’a pas le d1·oit d'em- b pêcher la course : sur quoi Lucius Coruncanius répond L que Rome alors se donne1·a la peine d'e11seigner une loi _ I meilleure aux lllyriens. La repartie 11'était _point parle- I mentaire : les·deux envoyés, au dire des_ Romains, · furent assassinés parordre du roi, lorsqu'ils sien retour- ' ` naient, et Agron refusa la 1·emise des assassins. Le _ Sénat n’avait plus à opter. Àu printemps dc 525, une 22s•_«»-. 1.lc, Hotte de deux cents vaisseaux de ligne, avec des troupes · nxpaaaunn de débarquement, se montre dans_ 'les eaux d'Ap0l- ‘°°“"° Sm"` lonie; elle écrase ou disperse les embarcations des cor- · ‘ saires, en même temps qu’elle détruit leurs chateaux. _·— _ V. La reine Tcuta, veuve d’Agr0n`, qui gouverne pendant la minorité de son fils Pinnès, est assiégée dans sa de1·- n11·c retraite, et se voit forcée de sousc1·ire aux condi- ` tions que`Rome lui dicte. Les maîtres de Scodra, au — nord comme au sud, sont ramenés dans les étroites ` ` limites de leur ancien territoire. Toutesles villes grecques sont 1·endues à la_ liberté, comme aussi les Ardiéensen _ Dalmatie, les Parthiniens non loin d'Épidamne, et les V , Alihtans dans l’Épire septentrionale : il est interdit aux I Illyriens de semontrer désormais avec une voile de . guerre ou plus de deux voiles de commerce au sud de Lissos (Alessio, entre Scuta1·i et Durazzo). — La répres- ` sion 1·apide et énergique de la pi1·aterie dans l’Adria— tique y avait p1·ocuré à R0me_ la suprématie la plus · · inc0ntestée,`la plus honorable et la plus durable. Mais A · . nu. ‘ ` 7 A ·