Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/103

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L’ITALIE ET SES FRONTIERES NATURELLES 99 qui pûtélever la voix contre la République; mais tous V avaient sur les 'lèvres l’éloge du peuple libérateur. 'On pourrait se demander si les Grecs n’ont pas du ressentir . plus de honte encore que de joie, lorsque, à la place de , ' ~ 'ces dix pauvres galères de ·la ligue'Acl1éenne,`qui· con- · ' stituaient alors toute la marine l1ellénique,i_ls virent entrer _ » ·. dansleursports les deux centsvoiles des barbares d’Italie, accomplissant du premier coup la mission qui rentrait · , dans le devoir de la`G1·èce, et ou celle-ci avait miséra- ` — — blement échoué. Quoi qu’il en soit, si honteux qu’ils _ . · pussent être devant ces etrangers à qui leurs compa-É _ ' triotes_ de la côte` avaient du leur salut, ils se compor- _ ·` tèrent avec une parfaite convenance. Avec un em—~ I pressemcnt marqué ils reçurent les Romains dans la· _ A confédération nationale de lallellade, en les admet-`_ ` tant solennellement aux Jeuœ Ist/uniques et aux Mys· t — g tères d'.Elensis. ' ·' ` E ' , ' · ' ` La Macédoine se tut: ne pouvantprotester'constitution-. ` 'nellement les armes à la main, elle dédaigna de le faire . parde vaines paroles. Nul ne résistait à Rome. Toutefois; \euprenant la clef de la maison du voisin, Rome s’en est V ' fait un ennemi : vienne lejour ou il aura repris des forces et ou luira l’occasion favorable, il s’e1npressera de rompre ` ` le silence.·Si Antigone Doson, ce roi prudent et vigoureux . · tout ensemble, avait vécu davantage, ilcût certesbientôt _ · relevé le gant. Lorsque quelques années plus tard, le I · , dynaste Démétrius de ·Pharos veut se soustraire à la ` . suprématie romaine, recommence la piraterie, d'in« _ telligence avec les Istriens, etsubjugue les Atintans, que · · Rome avait déclarés libres, ce même Antigone fait _‘ ' ' alliance avec lui; et les troupes de Démétriusvont com-= battre a côté des siennes dans les `cliamps de Sellasie _ (532) : mais Antigone meurt (dans l’l1iver de 533 à 534), m. mmc et Philippe', son- successeur, jeune encore, laisse le consul "' J"C‘ < Lucius ./Einilius Paulus marclier sans obstacle contre ` .