L’ITALIE ET SES ÉRONTIÈRES NATURELLES l0l i _ des Alpes, et même avec les cantons gaulois transalpins. ' , Ainsi les portes des A|_pes, le fleuve puissant, navigable pendant cinquante milles [allemands, 100'lieues] de · · ` son cours,‘la plus grande et la plus fertile plaine déj _ l'Europe civilisée, restaient aux mains de l’ennemi héré- ditaire du nom italien. Tout humiliés et affaiblis que fussent les Gaulois, ils ne subissaientguère que de nom la suprématie romaine. C’étaient toujours d’incommodes voisins, obstinés dans leur barbarie; parcourant clair- ` - sernés les vastes plaines circumpadanes, à la tête de — leurs troupeaux, et pillantde çà, de là. Il fallait s’attendre à voir les Romains s’emparer rapidement de ces_cam· · A ‘ . pagnes. Aussi bien, les Gaulois avaient oublié peu à peu leurs défaites de 471 et 472 (II, p. 200),et se montraient 283.282av. J. c. ` déjà plus remuants.Déjà aussi leurs compatriotes transal- , _ ` pins, chose plus grave, recommençaientleurs incursions. _ En 516, les Boïes avaient repris les a1·mes,et leurs chefs. ` ras. ' Asis et Galatagappelant les Transalpins à leur aide, sans came miam. y avoir été autorisés par la nation, on avait vu ceux-ci arriver en foule d'au delà des inonts : en 518, une armée age. ' gauloise telle qu'il ne s’en était plus vu depuis longtemps _ -· en Italie, était venue camper devant Ariminum. Les · ' Romains, beaucoup trop faibles alors pour tenter la _ chance dîun combat, conclurent une trêve, et pour i · gagner du temps laissèrent les envoyés gaulois arriver `A jusque dans Rome, demandant au Sénat l’abandon de · , la ville assiégée. On se croyait revenu au siècle de Bren- . nus. Un incident se produisit soudaun, qui mit fin à la . guerre avant qu’elle eut commencé. Les Boïes, mét · · contents de ces alliés qu’ils n’avaient point appelés, et I. craignant pour -leur· propre te1·ritoire, se querellèrent · avec les Transalpins, puis leur livrèrent bataille et mirent à mort leurs propres chefs `: les Transalpins retournèrent . chez eux. C'était livrer les Boïes aux Romains. Il dépen- I dait de ces derniers de les expulser _comme ils avaient q
