Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/121

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I HAMILCÃRAET HANNIBAL . l ll7 l I àiforce d'humble `et feinte ‘modestie, arracher à` ces or- ` ,— gueilleux, hais du peuple,·à ces hommes tous les jours Avaincus par lui, le délarde grâce qui ·lui était absolu- , ineiit indispensable § cacher à la ·fois et ses plans et·son · , ‘ `mépris à ces traîtres méprises de teus, qui se disaient . les maitres de `.la cité : à quelles nécessités le grand homme n’avaite-il pas 'à pourvoir ‘} Entouré de quelques _. . amis, confidents de sa pensée, il était là, entre lesennee mis du dehors et ceux du dedans, spéculant sur·l’indéci- ' I sion des uns et des autres; les t1·ompant,· les afh·ontant ' _'en réalité tous; accumulant les munitions, l’argent, ` p l ` les soldats, afin d'aller engager "la lutte contre un em- ` ` ’ , pire difficile, pour ne pas dire presque impossibleà at- [ A , _ teindre, à supposer` encore son armée formée et prête it . , combattrel `Hamilcar était jeune; à peine s’il comptait . l pIus`de`trente ·ans:` il lui semblait parfois pressentir · U qu’au bout de·tant d'elforts il ne lui serait pas donné de toucher le` but, et qu’il ne verrait que de loin la . ' · . terre promise de ses rêves. On raconte que, quittant A i Càrtbagejil conduisit son fils Hannibal, âgé· de neuf _ . ans, devant l'autel du plus grand des dieux de la ville, _ ~ A et lui fit jurer haine éternelle au nom romain. Puis il i- A l’emmena à l’armée, lui et ses deux autres plus jeunes · · __ fils, Hasdrubal et Magmt: ses' « lionceaux, » ainsi illes appelait, devaient un jour hériter del ses desseins, de ‘ ' . · son génie et' de sa haine; - ‘ · « ` _ · Le nouveau capitaine-général de Libye partit de Car- H=¤·~ülw . thage aussitôt la guerre des_ jmercenaires terminée wdïslîàglng (printemps de 518) .` Il allait, croyaitroni en expédition ,36 ,,.·_ 5_ C contre les Libyens occidentaux.? Son armée, trèsgforte · par le, nombre, de seséléphans, longeait la côte: en vue de la côtenaviguait la flotte, conduite·pa1*l'un de ses _ · · fidèles partisans, Hasdrubal. Tout ·à `coup on— apprend ' ' — , qu’il afranclii la' jmer aux colonnes diljercule, abordé · A en Espagne, et que déja il "est aux prises avec les indi- " ` · _