Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/127

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_ HAMILQAR ET H_ANNlBAL · l2§ l ‘ _ — _ largeur des vues e_t la promptitude qui en organise llexé- _ cution ssous ce_ rapport tousles grands ennemis de · Rome, depuis Pyrrhus jusqu':} Mithridate, se sont mon- . ` » trés de beaucoup leurs maîtres. , _ _ _ I _ · Le succès _avait couronné les projets_enfantés par le *l¤¤¤î]>¤_· génie d`Hamilcar zjil avait préparé les voies, et moyens ` r ` de la guerre, unearmée nombreuse, éprouvée, habituée . 4 à vaincre, et une _caisse_se remplissant_tous les jours. ,_ _ ·Mais soudain, le moment venu de choisir l’lieure du_coni- , bat et la route à suivre,`le chef manqua à l’entreprise. A L’homme qui, portant hautla tête et le cœur au milieu du désespoir detous, avait su ouvrir le chemin du salut ' . à son peuple,Ècet homme vi¢·nt de disparaitre, à peine _ entré dans la carrière. Par quel motif Hasdruhal re- ` nonça-t=il à attaquer Rome? Crut—il les temps non encore ` propices? Homme politique plutot que général, n'osa·t·il· · se croire au niveau de l’entreprise?Je ne saurais le déci-_` ' · · - der.—Quoiqu’il ensoit, au commencement de l’an_53â· 290 wir M C; · il tombe sous le fer d’un· assassin, et les,ofïici_ers de l’ar-_ ‘ mée d`Espagne élisent pour son successeur Hannibal, - . le fils aîné d'Hamilcar. Le nouveau général, était bien jeune encore: né en 505, il_était.à sa vingt-neuvième mr · année.·Mais il avait beaucoup vécu : _ses souvenirs d’en,- _ fancelui montraient son— père combattant en pays étran—, · ` ger, et victorieux-sur le, mont d’Eirctè; il_ avait assisté à A · la paix conclue avec Catulus; il avairpaigé avec Ha-_ 4 ' U milcar invaincu les amertumes du retour en Mrique. les l 4 angoisses et les périls de la guerre Libyque; il avait tout — enfant suivi son père dans les camps: à peine adolescent V il s’était distingué dans lescombats. Leste etrobuste, il . · - courait et nianiait les armes excellcment;,il était le plus ‘ · téméraire des écuyers; il n'avait pas_besoin de sommeil; l en `vrai·soldat,· il savourait un bon repasou endurait - · la faim sans_. peine. Quoi. qu’il eût vécu au_milieu des camps, il avait reçu —la- culture habituelle chez les Phé-