Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/144

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MO · LIVRE IIIQCHAPITRE IV et la Gaule transalpine. + Par le petit Saint·Bemdrd, - le chemin est un peu plus long; mais quand il a dépasse ” le premier contre·fort·des Alpes, ·à l’est du Rhône, il ` . longe la haute Isere, qui, courant non loin de Cltam— befry, remonte de Grenoble jusqu’au·pied du col, ou, · si ·l'on veut, jusqu`au pied de la grande chaîne, et forme la plus large, la plus fertile et la plus peuplée des vallées alpestres dans cette région. De plus, le col, en ' ce point, y est le moins élevé de tous les passages natu- _ ' rels des·Alpes dans la contrée (‘2,I92 mètres) : il est de beaucoup aussi le plus commode; et, quoique nulle route _ — ‘ n'y ait jamais été construite, on a vu e11 ISIS un corps , autrichien` le traverser avec de l’artillerie. Ne coupant, comme on voit,,que deux chaînes, la passe du petit` Saint—Bernard était devenue la plus fréquentée dans les anciens temps, ut c’est‘par là que les grandes bandes · gauloises opéraient leu1·s descentes en Italie. En réalité, ' I'ui·n1ée d`Hannibal n’avait pas à choisir : par' un con- ‘ .. eonrs heureux de circonstances, sans qu’elles aient été pour lui, un motif déterminant, les peuplades cisalpines · _ avec lesquelles il avait fait alliance habitaient jusqu'au 4- pied du col. Par le mont Genèvre, un contraire, il serait a · arrive chez les Tazt-Mns, de tout temps en guerre avec les ` Insub1·es. — Je c1·ois donc que la grande armée carthagi- ` noise marcha (Ill'GCt(·tlIlC[It_\’6'l'S le val de la haute Isère, ,4 — non pas, comme on pourrait le supposer, par le chemin le _ a plus court, en- longeant la rive gauche de l'Isère inférieure (de VctIen0e_à Grenoble), mais en traversant ;<·l'Ile des _ `Allobroges, » ou le massil` déprimé, riche alors et popu- _ ` · leux,que continent le Rhone au nord et à l’ouest, l’lsère au sud et les Alpes à,l'est. Ici encore Hannibal negligear la ligne directe, qui Vobllgeait à traverser un pays de montagnes âpre et pauvre, tandis que l’Ile est moins · montueuse et plus fertile, et que, dans cette _dire`ction·, _ ~ il n’avait qu’un faîtevà l`ranel1ir pour déboucher ensuite ·