Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/174

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170 _ LIVRE III, CHAPITRE , V i ‘ avaient eujusqu’alors leurs principaux magasins. Ceux- _ , " ci,' depuis le départ de Fabius, 'légalement sorti de, chargeversle milieu de l'automne, étaientcommandés ` par les ex-consuls; aujourd'hui proconsuls, Cnœus Ser- ` vilius et Marcus Rëgztlus. Ils n’avaient pas suempecher le coup de main désastreux par lequel débutait le Car- _ thaginois. Les nécessités militaires autant que le_s con- , . ' sidérations politiques exigeaient désormais d'aut1·es me- sures. Pour arrêter les progrès d'Hannibal il fallaità tout · prix lui livrer la bataille. Les deux nouveaux généraux ` Paizllus et_`Va-rron arrivèrent en Apulie au commence-· ' ne av. .i.·o. ment de l’été de 538. Le Sénat leur avait donné l’ordre _ ` formel de combattre. Ils amenaient quatre Iégionsnou-‘ · velles et les contingentsitaliques. Leur-jonction portait · 5 l'arméc de Rome à quatre·vingt mille hommes de pied, I moitié citoyens romains; moitié fédérés; et à six mille · - "«;ii«>»«aux, dont u_n tiers de Romains et deux tiers apparte- · - nant àila fédération. Hannibal avaitencoredix mille cava· . -` ' liers; mais son infanterie ne dépassait pas quarante mille . ' hommes. Lui aussi, il voulait la bataille,' tantpar les mo- tifs généraux et déjà exposés de sa politique, qu’à raison des facilités qufil trouvait dans les plaines dlApulie pour . développer sa cavalerie et tirer parti de sa supériorité ' _ sous cc rapport. D’ailleurs, en face d’une armée double · de la sienne, et s'appuyant sur une ligne de forteresses, A 4 comment aurait·il pu subvenir longtemps aux besoins , ` ' de ses troupes? Malgré sa cavalerie plus nombreuse, il · . ·~ ise serait-vu bientôt dans un grand embarras. La même ` _ I pensée guidant les généraux des Romains, ils se rapprp- · À chèrent aussitôt des Carthaginois; mais ceux de leurs ~ officiers qui avaient ducoup d'oeil, après avoir pris con; _ « Hnaissance de la position d’H:1nnibal, conseillèrent d'at— ' tendre encore etde s'étal>lii· tout près de lui, de façon à _ lui fermer la retraite, ou ai |`obliger à combattre ailleurs . A` et surun champ de_.bataille moins favorable. Alors