Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/208

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' - 204 LIVRE 11,1, CHAPITRE VI saient en médiateurs; et cn dépit desefforts contrai1·es des Bomains, ils_con`clurent la paix durant l’hiver de 206405 ¤v· J·-C· M8 à 549; L’Étolie, par là, transformait son puissant ' allié en un ennemi dangereux. Mais' le Sénat romain employait alors toutes les ressources de la République, ,— épuisée par tant de luttes, à la grande ct décisive expé- _ rm; dition d'Afrique. Ce n'était donc 'pas le moment .de se °“‘;îl5;tl‘”° [venger de l'alliance rompue. Il parut plus convenable _ de traite1· aussi de la paix,la guerre contre Philippe,après ` la 1·et1·aite des Étolicns, exigeant'déso1·mais un certain ' · déploiement de forces. En vertu de l’arrangement con- ' l _ cln, les choses furent remises sur, le pied d’avant la ‘ guerre. Piomenotaminent garda toutes ses possessions de la côte d’Épire, à l'exception du minimeterritoire des Atinta.ns.— Philippe dut s’estimer heureux de s’en tirer à _ d`aussi favorables conditions. Il n’en ressortait pas · moins clairement que toutes les indicibles misères d’une guerre odieuse et inhumaine avaient inutilement pesé durant dix années sur la Grèce, et que c’en était fait des _ [ grands desseins et des merveilleuses combinaisons , cl’Hannibal : après avoi1· un instant divisé la Grèce, elles A avortaient à toujours. · _ _ ·

 En Espagne, ou le génie d’Hamilca1· et de son fils se fai-

' sait sentir encore, la lutte fut plus sérieuse. Il s’y rencon- » tra d’étonnantes vicissitudes, qui s’expliquent d'ailleurs . par la`nature du pays, et par les niœursldes nations lo-_ 'cales. Les paysans et .les bergers habitant la valléede l’Ébre ou la fertile et plantureuse Andalousie, comme — 'ceux cantonnes sur les hauts plateaux, coupés de bois et · ' dde montagnes, du massifimerinédiaire, tous se levaient _ par essaims armés au fpremier appel; mais ils ne se · laissaientgni facilement conduire à l'ennemi, ni même ' ` I longtemps tenir réunis. Quant aux habitants des cités, - quel que fùt leur opiiiiatreeourage à se défendre derrière ‘ leurs·—murailles‘contre l’attaqu'e d’ùn ennemi, ils Vnese