_ `LES GUERRES DTHANNIBAL . 231 _ inquiétante,. surtout dans les pays les plus éloignés. Mais les embarras financiers, si grands qu’ils fussent. ' 11’étaient pas le pire mal. Partout les champs restaient · en friche/: làoû la guerre n’arrêtait pas la cultu1·e, les ' ` bras manquaient au hoyau et à la faucille. Le prix du ` ' m0id·im120.(l boisseau de Prusse [ou 52,53 lit.]) était A monté à 15 deniers\(3 ll,8 Tltal. [ll. fr. 8!1·`c.]), le triple au moins du cours moyen à Rome. Beaucoup se- ' ` 1·aient morts de faim, s’il 11'était venu du blé 'd’Égypte, ` et si l'agriculture renaissante en Sicile 11’avait pas fourni de quoi parer aux plus pressantes nécessités (p. 499). _ · Les récits qui noussont parvenus, et l’expérience de · , L semblables guerres, nous enseignent assez quellc est, ‘ _ A en pareil cas, la misère du petit laboureur, combien , vite disparaissent ses épargnes péniblement ainxissées,5 ` et comment, enfin, les villages se cliangent en des re- _ _ P paires de mendiants ou de brigands. ' . X _ A ces soulïrances matérielles des Romains s’a_ioutait MS alliés un danger bien plus grand, le dégoût de la guerre chaque jour croissant chez ·les alliés de Rome. La guerre leur coûtait leu1· sang et leurs biens. 'A la vérité, _les · dispositions des 11on—Latins importaient peu. Toute cette lutte_ téinoignait assez de leur impuissance : tant queles, . _ Latins restaient fidèles à la République, on n’avait rien — » · àredouter de leur mécontentement, quel qu’il fût. Mais , , —voici que le Latium à son touijcbancelle. La plupart- ` . des cités latines de_ l’Étrurie, _du Latium, du pays Murse ' _ · etde la Campanie septentrionale, et même des COllll`É8S ` , italiques ou la guerre n’avait point directement porté ir · ses ravages, font savoir au Sénat romain (545) qu’elles ~20:> ,a~.1.·C. I ne veulent envoyer 'désormais ni zzontingents, nl _ contributions, et qu’elles laisseront Rome se tirer_toute ` ` seule de ces longs combats, ou seule elle est intéressée. — · ~ A Rome, lastupeur est grande à cette nouvelle,: mais. ‘ quel moyen de contraindre les récalcitrants? Heureuse-l 4 i .
