Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/252

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· A A · 248 IlVRE.IlI,_ CHAPlTR_E,Vl lerie carthaginoise. La luttefinit par l'anéantissement total de l’armée phénicienne., Vainqueurs à Zama, les ' ‘vaincus de Cannes vengeaient leur ancienne injure. Cependant Hannibal, avec une poignée de 'monde, avait pu gagner Hadrumète. V I ` La paix. Après un tel dés.astre,ilyeut eu folie chez les Car- _‘ thaginois à tenter encore les chances de la guerre. Bien ` 11'einpêchait le général romain de coinmenœr aussitot le si_ége de Carthage. Ses approches étaient ouvertes; elle était sans approvisionnements; ll dépendait de Scipion, , à moins d’événements imprévus, de lui faire subir le . sort qu’Hannibal avait prémédité contre Rome. Scipion 201 2r.J.—C. s’arrûta; il accorda la paix (553), à `de plus dures con· A ditions',toutefois. En outre des renonciations exigées , “ lors des derniers préliminaires, en faveur de Rome et de . ltlassinissa, Carthage se soumit_à une contribution de _ guerre annuelle de 200 talents (340,000 Tlml. ou · `·l ,275,000 francs), pendant cinquante années; elle s’en- gagea à ne jamais rentrer en lutte contre Rome ou les alliés de Rome; à ne _plus porter ses armes hors de · , l’Afrique; et en Afrique même, a ne faire jamais la I ‘ guerre sans la permission de la République. Par lc fait, · · elle descendait au rang de tributaire, et perdait 'son in- · dépendance politique. Ajoutons que, selon toutes les vraisemblances, elle était tenue, dans certains cas déter- ' ‘_ ininés, àenvoyer à la Hotte romaine un contingent I de vaisseaux. , ·. · · _ A ' J On a blamé Scipion. Pour mettre seul à lin la plus i grande guerre qu’ait menée Rome; pour ne point trans- A — mettre la gloire de son achèvementà son successeur dans ‘ _le commandement suprême, il aurait fait, dit-on, à.l'en—_ ` nemi de trop favorables concessions. Lïaccusation serait i' fondée si le mobile attribué était vrai : quant` aux con- ditions_ de _la paix, cette accusation `ne se justifie pas ~ davantage. D'abord, l'état des choses à Rome nîétait en