LES ÉTATS ORlENTAUX‘ » 295 _' - p accrue tous les jours par des querelleside frontières; 'faisait toute`leur politique. Ils tenaient pour les Étoliens; . et les Àchéens marchant avec Philippe, ils prenaient parti contre la Macédoine. Seul,' le royaume militaire · des`Spartiates avait conservé quelque prestige. Macha- nidas ‘ mort, un certain Nabis avait pris' sa_ place; Ce- ' V lui—ci, s’appuyant effrontément sur les mercenaires qui ` cherchaient partout aventure, leur donna les champs, les maisons, net jusqu’aux femmes et aux enfants des ' . citoyens. Il entretint aussi d’étroites relations avec l’île _ de Crète, alors le grand repaire descorsaires et des soudards. Il y possédait quelques villes, et y organisa - 1 même une association en compte à demi pour ·l_’exercice · ` de la piraterie. Ses brigandages à terre, ses corsaires I · guettant à l’ancre au promontoire Malee, avaient ré- ' pandu _au loin la terreur de son nom _: il était haï en même temps que tenu pour cruel et vil- Néanmoins _il _ avait su étendre son territoire, et dans l’année dela `· · ‘ bataille de Zama, ilsétait emparé de Messène. h I U , · Mais parmi tous les États intermédiaires, .la situation yllîsve I vla plus independante était encore celle des villes grec- mm ëîcqm. ques marchandes, échelonnées sur les rivages dela I 4 ` Propontide, le long de la cote d’Asie-Mineure, ou éparses ' ` · . dans les îles de la`mer Égée. Ces libres cités sont le point lumineux dans les ténèbres confuses du système 'I hellénique, dans ces temps. Il en était trois surtout qui,· ' depuis la mort d’Alexandre, avaient conquis les fran- · I chisesles plus complètes,et que leur,activitécommerciale ' i faisait politiquement et territorialement considé1·ables : ` _ Byzance, là reine du B0sph0re,riche et puissante, par les · produits du péage du 'détroitet le commerce des blés dans la mer Noire , Cyziqzte, sur la Propontide asiatique, ` ' [llercenaire Tarentin devenu Tyran. de Sparte vers 2lO :_vaincu et gti ay. j;_-ç_ tueatllanlinée par P/tilopémen.] _ · · -‘ 5 ·
