Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/303

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t SECONI)E GUERRE DE IIACÉDOINE ` 299 _ tuerie lilsÀ—>> lise peut qulillnei trouvât pas "de` volupté à · être cruel; tout au moins la vie la soulîrance d’autrui· V lui étaicntîelles choses absolument indifférentes, et lYin- ` · conséquence dans le_s mouvementsdu cœur, seul défaut V . · par ou le méchant se rende supportable', ne pénétrait pas ` · même dans sa rigide et dure nature. Il professait encore que le roi absolu « ne se doitni à sa parole, ni ià la loi mo- 4 rale;» et il 'htsi impudemment crument 'parade de t ses opinions n1alsaines,qu’on_les tourna un `jour contre ' lui,et qu’elles devinrent souvent l’obstacle principal a ses 'plans. On ne lui refusera ni la prévoyance, ni la déci- _` _ sion, mais_qui s’unissaient chez lui avec les hésitations etile laisser-aller 2 contradictions explicables, sans doute, . quand l’on songe ·qu’il avait dix-huit ans à peine à I — son avènement au trône d’un roi absolu: S’cmpo1·tant _sans frein contre quiconque osait le contredire ou se s mettre par le conseil cn travers de sa voie, il avait, par i sa violence, écarté de bonne heure tous les donneurs · d’avis utiles etindépendants. Comment- avait-il pu` se `· 4 montrer si faible et si lâche dans la conduite de sa p1·e- · V miere guerre contrc Ho_me°£? C'est ce que nousne sau- ` rions dire. Peut—être 'avait—il alors seulement l'insou· [ · ciance superbe qui ne se réveille- et ne faitiplace a l’·acti- vité et a l’énergie qu’à l'approche du danger;` peut-être '_ ` encore n’avait-il pas pris a cœur un plan qu’il n’avait i pas conçu lui-même, ou, enfin, avait-il _‘jalousé la ` - _ grandeur diHannibal, qui le rejetait dans l’o1nbre'l Ce i quïil`y ·a dei sûr, cïcst qu’ù le voir agir désormais,'.il semble1·a qu’il n’est plus ce`n1é1ne homme dont la né- gligencea fait échouer jadis les vastes combinaisons du général de Carthage. · 'sf ·. i — .

Philippe, en concluant le traité de 558-5h9.avec lcs 2os·¤0ss_a»·. J.·c. .

Étoliens 'et les Romains, 'avait lavfer1ne·pensée _que·la _ ‘ · · paix seraitdurable. ll voulait se consacrer librement ct, ' · tout·entier`1auX a'H`ai1·es¤de·lïOricnt. Nul doute, pourtant.