Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/305

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_ SECONDE GUERRE 'DE MACEDOINE r 301 étolienne; et Përihtlie, cliente de Byzance, est occupée. '_ .Du premier coup, ' Philippe a violé la paix avec cette . r · dernière; et quant aux Étoliens signataires aussi d’une i ` paix toute récente, il a rompu avec eux la `bonne enr · · _ tente. Passer en Asievne lui fut pas difficile, vu son O alliance avec Prusias, roi de Bithynie : pour le récom- ` penser, il l’aida à annexer à son 'territoire les villes grecques marchandes qui le confinaient. Chalceitoina . se soumit. Cius résiste, est prise d’assaut et rasée, ses habitants sont vendus comme esclaves: barbarie inutile V qui mécontente Prusias, désireux de la posséder intacte, _ A et qui irrite profondément le monde grec. Mais les plus La iam indisposés furent les Étoliens encore , dont le 'stratége c§",‘;§jf;'Q_];j’e avait commandé dans la place, etles Rhodiens dont les c<>mi·c Piiiiippe. 4 _ tentatives de conciliation avaient été insolemment et . perfidement écartées. Même sans le crime de Cius, l’in- · ' — térêt de toutes les villesmarchandes était en jeu. ll ne A se pouvait faire qu’on laissât la Macédoine conquérante -· abolir ou resserrer le commode et nominal empire de l’Égypte, Lesrépubliques grecques, le libre commerce , de l’Orient, étaient incompatibles avec la domination macédonienne, et le sort fait aux malheureux citoyens de Cius montrait assez qu’il s’agissait pour les unes et ` les autres, non pas_d’une question de libertés locales à · ‘ · confirmer par un suzerain,.mai`s d’unequestion de vie ou ` I A de mort. DéjàLampsaqu0 venait de tomber: T/zasos avait ` O été traitée comme Cius : il n'y avait plus de tempsa perdre., · Lc brave Thëophiliscus, stratége de Rhodes, exhorta ses ` concitoyens à une résistance commune dans le péril com- _ i · . mun ; il convenait de ne point laisser les villes' devenir ` la proie de l’ennemi les unes apres les autres. Rhodes _ prit son parti et déclara la guerre a Philippe. Byzance r ` se_ joignit à elle: le vieux roi de Pergame, Attale, l’en- nemi politique et personnel du Macédonien en fit autant. ` ` . Pendant que les alliés rasseinblaient leur flotte sur `l_a A