Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/310

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·3064 ·· Li-\'I\E_l1I,— CHAPITRE Viti ` j` u , pourîla Grèce, le droitde s’irriter à lanouvelle des crimes · " ·de Cius et de Thasos. Non,·tout se réunissait, les intérêts · de leur politique et de leur commer·ce, et la loi morale, pour les pousser à une guerre nouvelle, lune des plus justes, peut-etre, qu’ils aient jamais faites. Ajoutons, à — l·’honne'ur du Sénat, qu’il prit sur··le-champ son parti; · ‘ ' qu’il passa aux préparatifs nécessaires sans plus songer ir ' ` l’épuisement de la République, et à l'impopularité d’une em ii-. nc. déclaration de guerre. Donc, dés 553, le propréteur Mar- cus Valcrius Lœvmus se'montrait dans la mer· d’®rient, . _ avec les 38 navires de la flotte de Sicile. Ce n’était pas · « z *5 que le Sénat ne fût embarrassé de trouver un casus bclliù mettre en avant. Il le lui Fallait pour· le peuple, alors _ même que dans sa proforrdepolitique, et qu’à' l’instni~ e 4 i de Philippe, il attaclrait assez peu d’impor·tance à l’eX posé , , régulier des motifs de la guerre. L'appui que ,le roi de · I · `Macédoine avait donné aux Cartlraginois constiluait . ` certes une violation du traité :_mais la preuve n’en était pas faite. Les sujets de Borne en Illyrie, se plaignaient ' u depuis longtemps d'abus commis par les Macédoniens. mv. ' En 551, l’envoyé de l\ome,s’était mis la tête des mi- ' lices locales, et avait,chassé les bandes de Philippe. Le aim. Sénatavait expédie au roi une ambassade (552), chargée » · de lui dire que « s’il eherehait la guerre, il la trouverait I 'plus tôtqu’il ne le voudrait peut·étre l» Mais ces quelques empiétements n’étaient r·ieu aut_re clrose que des infrac-- tions dont Philippe était coutumier envers tous ses voi- Q sins : procéder ir leureneontre aurait de suite amené la · reconnaissance et la réparatiorr du tort, et non la guer·re. ·'— La République était en termes d’amiLié avee tous _ les autres belligérants eu Orient, et à ce titreelle aurait · ·pu leur prêter appui. Mais si Rhodes et Pergame ini- plorerent sans tarder son secours, il faut eonvenir· que ' dans la forme, l’agression premiére venait d’ellesS V et quant à l?Egypte , si ses envoyés vinrent de-