Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/312

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_308 ·' Llvllls lill, 'CHAPITRE Vlll ·- 'Ã I ` r0ne’e,À1In0s, Elaeos, Scstos et d’autres encore, voulant _ ` · garantir ses possessions d’Europe contre une tentative de débarquement des Romains. Il attaqua ensuite Aby- dos sur la côte d'Asie. Cette position était pourslui d’un grand prix.`Par Sestos et Abydos, il avait ses communi- , ` cations assurées avec Antioelius : il ne craignait plus de I · se voir barrer le passage par les flottes des alliés, soit, I qu’il allat en Asie-Mineure, soit qu’il.en revînt. Ceux-ci . _ restaient maîtres de la mer Égée depuis la retraite de la ·. flotte du roi, qui se contenta de maintenir de fortes gar? nisonsdans trois des Cyclades, à Amltros, à Cyt/mos et à Parosfet n’cnvoya plus en nier que des corsaires. Les Rhodiens allèrentà Chios, et de là à Ténédos. ou v_int les ( rejoindre Attale, qui avait passé l’l1iver`-devant Égine; " s'amusa11t à ecouter les déclamations des`Atl1éniens. A ce moment, ils auraient pu dégager encore Abydos, qui se défendait héroïquenient·. Ils ne bougèrent pas, etla place se rendit : presque tous les hommes valides siétaient fait _ tuer su1· les murailles, la plupart des autres habitants péri1·ent de leur propre main après la capitulation.` C Comme ils s’étaient livrés à merci, le vainqueur leu1· avait laissé trois jours pour se donner volontairement la mort. · Ce fut dans son camp, sous Abydos, que Philippe reçut l’ambassade romaine. Sa mission terminée en Égypte et · — en Syrie, elle avait visité et travaillé les cités grecques. i _ Elle venait enfin—notifier_au roi les demandes du Sénat, et l’invite1· a s'abstenir de toute agression contre les · États helléniquesj à restituer il Ptolémée les possessions qu’il lui avait arrachées, été soumettre à un arbitre la question des indemnités dues aux Rhodiens et à_Per- . '· game. Les Romains, en tenant ce langage; croyaient le ' pousser à une décla1·ation de guerre immédiate. Il n’en lit rien ; et l'envoyé de Rome, Jllarcus ¢En1.ilius, ne reçut ' A qu’une fine et malicieuse réponse ; « à un ambassadeur I , » si bien doué, beau, jeune et Romain, le roi n’cn pou-