Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/330

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‘ · - v326 ' _ LIVRE'lIl} CHAPITRE VIII' · ' un « · bèrent dans ·les mains du vainqueur. Il y eut d’ailleurs u plus de morts que de prisonniers, les Romains ne compre- ` ' nant pas d’abord qu'en relevant leurs sarisses , les Ma-' I s cédoniens faisaient voir qu’ils se rendaient. Du côté des Romains les pertes n’étaient pas très-grandes. 'Philippe. sYenfuit à Larisse, du il brùla toutes ses archives, atin ' de ne compromettre personne; puis, évacuant la` Thes- ‘ · salie,_ il rentra en Macédoine. Au même moment, et comme si ce n’était point assez de ce désastre, les Ma- I ` cédoniens avaient encore le dessous dans d’autres con=- trées occupées "par eux.`En Carie, les Rhodiens battirent ' les troupes de l’ennemi, et les forcèrent‘à s’enfermer ` I dans Smtt0nicée.,A Corinthe, la garnison futfrefoulée " avec perte par _Nic0stmte et ses Achéens; et en Acar- -· ' nanie',- Leucate; après une héroïque 'résistance, fut I _ emportée d'assautL··Philippe était partout et compléte- V ment vaincu. _Ses`derniers alliés, les Acarnaniens, se l - rendirent à la Ligue en recevant la nouvelle de la jour- ' _ née malheureuse des Cynoscéphales. M I * " ‘ ‘ ‘ Préliminaires Les Romains pouvaient dicter la paix. Ils usèrent de _ "“ *"‘i"’ leur force sans en abuser. Ils pouvaientanéantir l’ancieii ' royaume d'Alexandre; les Étoliens le demandaient dans _ les conférences; Mais à faire cela, n"eùt·on pas détruit ' lamuraille qul··protégeait la civilisation grecque contre , ' les Thraces et les Gaulois? Déjà, pendant la guerre _qui · » venait de finir, la florissante ,Lysima0hi0, de la Chersonèse l ' de`Thrace, avait été·dévastée et rasée par les premiers;` . V il y avait là un sévère avertissement.' Flamininus; dont les; regards `pénétraient jusqu’au, fond des tristes dis- ' r V cordesdes États grecs, ne pouvait donner les mains à ce · 'que les Romains seiissent les cxecuteurs des hautes œu— — . ` v_res·des rancuues étoliennes. En même 'temps que ses , sympathies d’Helléniste le portaient vers l’intelligent et à - quelquefois chevaleresque roi de Macédoine, il se sentait ‘ g blessédans son ,orgueil·de Romain par la forfanteriede